Retour sur cette dernière éditon !

Nous assistons à un regain d’intérêt pour le développement d’une agriculture de proximité même en ville.

C’est à l’initiative de La SAUGE – Société d’Agriculture Urbaine Généreuse et Engagée – que la première édition des 48h de l’agriculture urbaine s’est déroulée les 19 et 20 mars 2016 à Paris. Depuis 6 ans, l’événement ne cessant de prendre de l’ampleur, son organisation est actuellement gérée par l’AFAUP – Association Française pour l’Agriculture urbaine – dont l’un des objectifs est de fédérer le maximum d’initiatives partout en France en animant un réseau national. 

L’édition 2023 des 48h des 28-29-30 avril 2023 a connu un large succès dans plus de trente villes aux mêmes dates partout en France. Programmer un événement annuel qui rassemble de plus en plus de visiteurs est un moyen de rendre visible la réalité des nombreuses initiatives soutenues par les villes et métropoles tout au long de l’année dans un contexte de développement de circuits courts et de reconquête d’une biodiversité mise à mal par des artificialisations des sols qui l’ont trop longtemps malmenée voire détruite des années durant.

Plusieurs mois en amont de l’événement, l’AFAUP s’attache à amplifier le réseau de participants en animant des rencontres de terrain, puis en organisant régulièrement des réunions par Visio qui créent des liens entre tous les acteurs de terrain dans un esprit de convivialité, de partage et de complémentarité.

Le volet communication de cet événement est très important, il est facilité grâce à un site internet national interactif valorisant les organisateurs locaux et invitant les potentiels participants à s’inscrire. C’est à ce niveau que l’association EDA s’est engagée pour la première fois avec l’aide précieuse de Patricia Gombert, notre partenaire habituelle qui a permis de valoriser les porteurs de projets du territoire de la métropole lilloise (hors Lille, Lomme et Hellemmes) avec lesquels nous sommes en lien depuis plusieurs années

L’agriculture urbaine est depuis plusieurs années un levier de transformation de la ville en faveur de la reconquête des espaces naturels et de la biodiversité mais surtout en faveur de la fourniture d’une alimentation de qualité au service de tous les habitants. La ville de Lille s’est en effet inscrite dans une démarche de quartier à santé positive avec la volonté d’améliorer leur bien-être.

Dans le cadre des 48h, les rencontres ont été réparties sur trois jours dans de nombreux quartiers de la ville. Le temps fort a été l’inauguration d’une ferme urbaine de 4500m2, première étape de la métamorphose du quartier Concorde auFaubourg de Béthune avec la mise à disposition d’une vaste serre de plus de 800 m2 et de parcelles dédiées à de futurs jardins familiaux et partagés, l’objectif étant de démultiplier l’offre de légumes et petits fruits bio locaux au sein des quartiers environnants.

C’est un site pilote confié pour 3 ans à Lille Sud Insertion avec à la fois une participation des habitants et associations du quartier qui peuvent bénéficier d’animations pédagogiques lors d’ateliers autour de l’alimentation ou du jardinage et un volet production à destination de professionnels avec vente d’une partie des  légumes récoltés en circuit court, destiné aussi à favoriser la création d’emplois en insertion propices ensuite à l’accès à des futures activités de maraîchage pour les participants.

… et en métropole européenne de Lille

A Villeneuve d’Ascq, le Jardin de Cocagne de la Haute Borne a participé le vendredi 28 avril aux 48h de l’agriculture urbaine.

« Plusieurs animations ont été proposées. Visites des jardins pédagogiques et des cultures, ateliers cuisines et repas en commun le midi en compagnie des salariés permanents. Une activité encadrée par l’association Les Tinctoriales, autour de la restauration du mandala végétal s’est aussi ajoutée au planning. Trois personnes ont participé à l’atelier cuisine et aux visites et cinq personnes extérieures ont partagé le repas commun avec les salariés (nous étions dix). Au menu, soupe avec les fanes de radis et de chou-fleur, salade composée et ragoût de chou-fleur/ fenouil accompagné de cabillaud. « Nous étions conscients que proposer ces activités sur des horaires de journées limiterait l’affluence. Les participants sont repartis contents de leur matinée et c’est le plus important » nous a confié Gontran Moreau, responsable du jardin de Cocagne.

Les Tinctoriales

« Les 48 heures de l’Agriculture urbaine ont été l’occasion pour l’association Les Tinctoriales de mettre en lumière trois de ses cinq sites de plantation dédiés à la (re)découverte des plantes – sources de couleurs : L’îlot 26 à Bois-blancs (Lille), le jardin pédagogique du Jardin de Cocagne de la Haute Borne (Villeneuve d’Ascq) et la friche en gestion transitoire rue J.B. Clément à Lille Sud.

Cette jeune association, créée en 2021, a choisi d’en profiter pour organiser trois chantiers participatifs suivis de balades de reconnaissance de la flore tinctoriale : semis d’une prairie fleurie, de pastels et de carthames, plantation de cardères et restauration d’un mandala tinctorial. 

Une vingtaine d’adultes et quelques enfants, des voisins de ces jardins ou bien des curieux et curieuses de teinture végétale, ont pris part aux animations. Pour en savoir plus sur les activités organisées cet été, contact@les-tinctoriales.fr ou rendez-vous sur les réseaux sociaux (facebook.com/Les-Tinctoriales)

Quant aux ateliers de la fabrique de l’emploi, c’est samedi 29 avril de 10h à 16h30, que diverses activités de jardinage, de menuiserie ou de cuisine ont été proposées pour, par exemple, comprendre comment fonctionne un bac à compost à la maison, construire une jardinière, bénéficier de graines et plantes pour agrémenter le printemps mais aussi partager un délicieux snack préparé par Fab’Régal.

C’était une première participation à cet événement national pour les jardiniers du volet maraîchage de la fabrique de l’emploi dans un contexte d’appropriation d’un nouveau site. En effet, suite à la fermeture du potager de l’espoir au cœur du quartier des Oliveaux pour laisser place à la construction d’une cuisine centrale, le terrain situé 5 chemin de Fléquières (ancien stade de football) est encore peu connu des habitants du quartier.

Il s’agissait surtout de prise de contacts pour présenter les activités à venir, les objectifs poursuivis à savoir l’accès au sein de ce quartier et alentours à des aliments de qualité en circuit court et en l’occurrence ici légumes et petits fruits de saison. Divers plants ou graines au choix seront occasionnellement proposés : des invendus provenant des établissements Willems de Tourcoing où se trouve un atelier qui les « soignent »

Pour que ces jardins soient mieux connus, nous avons convenu d’en réaliser le portrait. Cette initiative née il y a quelques années « facilitateurs de liens » s’enrichit régulièrement avec des découvertes positives et surtout des contacts chaleureux. La participation aux 48h nous a permis de faire de nouvelles rencontres qui prouvent la variété de projets concrets et leur importance pour le bien-vivre au sein d’un territoire local riche de la diversité de ses habitants et de celle des porteurs de projets.

Pour en savoir plus sur cet événement des 48 heures de l’agriculture urbaine : https://www.les48h.com/