L’ensemble des convives a été accueilli autour d’une grande table installée dans la cour de l’espace « El’Cagette » sous un soleil magnifique, un atout particulièrement apprécié pour ce moment de convivialité très agréable.
Anne, fondatrice d’El’Cagette avec un collectif citoyen en 2016, souhaitait promouvoir avec quelques familles un groupement d’achats dédié à la création d’une épicerie bio offrant à prix très accessible des produits issus de productions locales. Ce projet s’appuyait sur l’engagement de bénévoles mais aussi sur l’embauche de quelques salariés selon les ressources générées par le magasin.
Objectif : « nourrir l’humain, tisser des liens »
Après quelques déménagements et finalement grâce à l’engagement de soutiens financiers émanant d’habitants de Roubaix modestes mais convaincus par le concept, le lieu actuel a pu être acheté : il s’agit d’une école désaffectée, vaste espace pouvant accueillir une épicerie précieuse au sein de ce quartier, situé 78 rue Descartes, offrant une large variété de légumes, fruits, denrées diverses. L’étage permet d’accueillir divers ateliers et notamment ceux très prisés de couture par exemple avec les bénévoles et d’héberger des associations (le collectif culturel Détournoyment) et des entreprises (VEBO pour des vélos électrifiés à moindre coût).
L’ancienne cantine de l’école, baptisée La Marmite est devenue une cantine de quartier hebdomadaire à prix libre. Tout le monde peut venir y cuisiner à 9h30 le mardi et rester déjeuner. L’objectif est d’ouvrir un second jour dans la semaine, le jeudi !
L’espace disponible de l’ancienne cour d’école a donné envie à Arnaud, récent résident à Roubaix d’y créer des jardins hors sols : actuellement, fabriquées par les uns et les autres, 17 caisses hors sol ont été remplies de terre fertile offerte par Pierre, président entre autres activités, des jardins familiaux de Leers, commune proche de Roubaix. Expert en fabrication de compost, la première récolte a donné envie aux jardiniers occasionnels de s’approprier une caisse ou de participer à l’entretien des unes et des autres selon les semis, plantations et entretien !
Fanny, travaillant dans le domaine de l’audiovisuel a déjà réalisé des reportages mettant en valeur les divers participants jardiniers. Elle aime aussi venir s’occuper des divers jardins hors-sols.
Les projets ne manquent pas ! Il est question de récupérer de l’eau de pluie, de tendre des câbles pour que viennent s’y accrocher plantes grimpantes et végétaliser au maximum l’espace.
Une magnifique fresque colorée orne le mur d’enceinte de la cour.
Deux objectifs pour la rencontre du 17 avril 2025 — Accentuer notre mission de « facilitateurs de liens » au sein de notre réseau informel de porteurs de projets d’agriculture en ville.
Le tour de table de présentation de chacun des convives a en effet permis de retrouver nos fidèles participants (Jardin du Trichon, Nattes vertes, Tinctoriales..) mais aussi de faire connaissance avec de nouvelles personnes (Manuela du jardin Grand Angle où nous connaissions Jérémy Pira – elle est aussi membre du jardin de Chlorophylle) d’où de nouvelles suites aux portraits de jardins déjà évoqués mais aussi de nouveaux portraits en projet notamment pour les jardins partagés du grand cerf à Ronchin : nous n’allons pas tarder à prendre rendez-vous avec Martine Dorange pour découvrir les 12 mandalas du verger municipal dont elle a parlé et bien d’autres espaces riches en biodiversité à en juger par les magnifiques photos du rapport d’activités 2024 !
— Évoquer une initiative qui prend forme au niveau national avec l’Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle (AFAUP) et quelques porteurs de projets au sein de la MEL mais ailleurs aussi à savoir valoriser le rôle de grandes tables conviviales ! Lors de la prochaine rencontre 48h de l’agriculture en ville, événement annuel national seront évoquées les difficultés que rencontrent bon nombre de gérants de jardins partagés, familiaux… et autres petites structures qui ne peuvent donner leur pleine mesure dans les activités qu’elles voudraient valoriser, démultiplier mais trop souvent contraintes par manque de moyens financiers et surtout de perspectives à moyen terme car toujours soumises à la constitution de dossiers pour prolonger leurs statuts !
Un plaidoyer est en cours d’écriture et sera présenté à la session 2025 des 16-17-18 mai. L’idée est de rassembler un maximum de témoignages des difficultés rencontrées pour en faire un manifeste national avec une large médiatisation pour tenter de modifier les contraintes et blocages qui finissent par anéantir les meilleures intentions ! 2026 « faire ensemble, en même temps » : l’idée est d’organiser un immense banquet pendant les 48h dans tous les jardins partenaires de l’événement !
Pour suivre l’édition 2025 des 48h de l’agriculture urbaine, rendez-vous sur : https://www.les48h.com/
Laisser un commentaire