Agriculture urbaine Métropole Lille

Valoriser, Encourager et Inciter les citoyens à s'engager dans des programmes d'agriculture en ville déjà existants ou à inventer !

Le jardin éphémère du parc St-Sauveur à LILLE

Florence Cousson a adhéré fin 2017 au collectif Fête la friche (créée en novembre 2015), ayant pour but de faire découvrir aux Lillois toute la beauté et les possibilités de la friche St Sauveur et de son belvédère. Afin d’obtenir un pouvoir juridique permettant d’attaquer tout le projet de bétonisation du site, il a été décidé de créer l’association PARC St-Sauveur : Protection Aménagement Réappropriation Collective du site Saint Sauveur et son Belvédère

Par le biais de la coprésidente, l’association Planteurs Volontaires a proposé 250 arbres. Il a alors été décidé de créer un événement festif pour les planter et annoncer la décision de la création de l’association PARC St-Sauveur en mars 2018.

Lors de cette plantation festive à laquelle de nombreuses personnes ont participé, Florence a de suite été séduite par le potentiel de ce vaste espace autour du lieu-dit Le Belvédère tout proche des immeubles de la porte de Valenciennes, lieu juste fauché deux fois par an par la ville de Lille pour développer la biodiversité. Les nombreux plants de petits arbres fruitiers et autres essences offerts ont alors été répartis dans la vaste prairie où, à force d’observation, elle y avait découvert une centaine d’orchidées sauvages Ophrys Apifera dont la présence était tout à fait inattendue. Elle s’est alors rapprochée du Conservatoire de Bailleul pour que leur présence soit répertoriée et donc officialisée.

Lorsque la végétation a grandi, les petits arbres étaient devenus vulnérables car difficiles à repérer. Florence a alors imaginé, sur les conseils d’un ami, de les « libérer » en fauchant les hautes herbes et floraisons aussi bien autour de ceux qui étaient isolés qu’autour de petits groupes d’arbustes. Pour que ces petits espaces perdurent, ont alors été aménagés et entourés de petites branches tressées pour en délimiter la surface, des petits jardins potagers ou des petites surfaces semées de multiples graines de fleurs, plantes aromatiques …

En 2019 un second don de 250 arbres de l’association Planteurs Volontaires a permis une nouvelle plantation festive et populaire sur un autre espace du parc du Belvédère.

La période du confinement a été propice pour entretenir ces nombreux petits espaces jardinés ou en créer de nouveaux car Florence n’a eu de cesse d’inciter les promeneurs à créer leur petit potager pour protéger les petits arbres. C’est ainsi que 12 petits potagers sont nés en plus de ceux créés par Florence en 2020 et 2021.

La récompense a été au rendez-vous car des floraisons de toutes sortes sont apparues. Par contre pour les fraises ou petits légumes ils ont plutôt régalé les nombreux petits rongeurs présents sur le site !

A nouveau de très beaux reliquats de plants d’arbres ont été offerts, cette fois par l’association Extinction Rébellion, surplus d’une plantation réalisée en plusieurs endroits du territoire métropolitain. Ils sont donc venus amplifier le potentiel déjà en place. D’autres petits plants d’arbres de l’association Les Saprophytes en mauvais état par contre car ayant séjourné trop longtemps les racines à l’air en attente de plantation ont été donnés. Tous ont été plantés et particulièrement soignés par Florence et certains ont repris. Elle a tiré beaucoup de plaisir en aménageant progressivement les espaces avec des créations originales tressées, en ajoutant une serre, une pergola grâce à Jérémie, bricoleur et jardinier passionné. La fierté des planteurs : un orme qui a déjà atteint une belle taille et qui est toujours présent tout comme la magnifique floraison de la vaste prairie en été que l’on l’aperçoit du métro aérien et qui passe justement à proximité !!

Mais.. l’accès à ces plantations proches des futurs espaces dédiés au projet officiel de l’aménagement St-Sauveur, à savoir, la construction d’une piscine olympique à l’horizon 2030 a été interdit suite à des incidents du squat de la friche St-Sauveur et son évacuation. Des grilles infranchissables ont été posées et hélas un bulldozer a détruit toutes les constructions et en partie certains petits jardins. L’orme a été épargné ainsi que la majorité des petits arbres qui avaient pris racine et se développaient. La prairie s’est révélée magnifique cet été car enrichie par les multiples graines semées ici ou là.

Dommage qu’il ne soit plus possible d’y accéder en attendant les travaux car cet espace constituait un havre de verdure et de paix très apprécié par les riverains, une bulle de bien être dans un quartier particulièrement artificialisé !

Rencontre avec les bénévoles du Bizardin rue Denis Papin Lille-Fives

Le jardin fait partie d’un ensemble de jardins créés peu à peu sur l’ensemble de la métropole lilloise par l’association des AJONCS –  Amis des Jardins ouverts mais néanmoins clôturés née de l’expérience réussie d’un premier jardin en 1998 dans le quartier Moulins de la ville de Lille : une démarche citoyenne d’approbation collective et de gestion quotidienne d’un Jardin qui fait l’objet d’une convention avec la ville pour la mise à disposition du terrain. Ouvert à tous à des heures définies en commun, ces jardins tous différents sont porteurs de renouveau de lien social entre habitants, et répondent à leurs aspirations de  contact à la  » nature « , en respectant le rythme et les envies de chacun.

Le Bizardin à Hellemmes, commune périphérique de Lille,  est né il y a environ 20 ans suite à la fermeture de l’entreprise Fives-Cail. Les riverains ont souhaité   redonner vie aux terrains abandonnés à proximité de chez eux. Une partie des sols pollués a été enlevée par la ville avec octroi de terre arable pour les  petites parcelles dédiées à la culture de quelques légumes et fruitiers tels groseilliers, framboisiers…

L’originalité du jardin réside dans le choix de planter peu à peu, pour la majeure partie des 3000 m2, des essences arbustives locales très variées ainsi que des plantes mellifères, ce qui, aujourd’hui, donne lieu à une biodiversité très riche notamment faunistique révélée par la présence de nombreux insectes et oiseaux. De plus trois mares favorisent la présence de batraciens inattendue en milieu urbain et d’une flore particulière liée à ce milieu humide. Une tour pour accueillir des hirondelles a même été installée avec l’espoir que le gîte offert favorise leur retour.

Le projet de cet automne 2023 consiste en une amélioration du rôle de la plus grande mare en vue des futures périodes de sécheresse. Elle sera désormais à deux niveaux d’où le creusement actuel d’une future partie plus profonde  pour accumuler davantage d’eau et constituer une réserve plus importante pour le prochain été. Des composteurs sont posés front à rue avec ouverture spéciale dans la grille pour permettre à chacun de venir déposer à toute heure les épluchures et déchets permettant la confection de compost pour enrichir notamment  les parcelles dédiées aux petites productions.

Les membres du Bizardin sont tous bénévoles et se retrouvent le samedi matin pour décider des projets et actions à mener, le jardin étant par ailleurs aussi accessible au public ce jour là dès qu’un Bizardinier est présent pour répondre à la mission de lien social et d’accueil qui constitue l’essentiel de la raison d’être de ce lieu. Un groupe de jeunes venant du Réseau de l’Habitat Jeunes a permis de mettre en valeur plusieurs jardins de la métropole en créant un jeu de relais entre eux.

Des visites à thème sont proposées plusieurs fois au cours de l’année avec un animateur des AJONCS spécialiste d’insectes ou batraciens, oiseaux.. Enfants des écoles voisines et même ceux des crèches sont également bienvenus au jardin. Une fête dite « de l’hiver » liée à la fin des récoltes des petites parcelles est organisée chaque année.

Une rencontre en partenariat avec EDA est en cours de préparation dans le cadre de l’événement national, les 48h de l’agriculture en ville, prévu cette année les 24-25 et 26 mai 2024. A suivre !!

Pour en savoir + : http://bizardin.toile-libre.org/

Portraits nature des champs captants

Le bilan du projet Portrait Nature des Champs Captants au Sud de Lille porté par l’association Entrelianes vient d’être présenté à la presse sous forme d’un journal très complet. https://www.calameo.com/read/00741275057e56014501c

Deux ans de rencontres, de visites de terrains, d’ateliers divers avec les habitants de ces territoires ont conduit à une appropriation progressive de la complexité des enjeux de la préservation de la ressource en eau potable des habitants de la Métropole Européenne de Lille. En effet, la nappe de la craie du Sud de Lille répond à 30 % de ces besoins. Entre pollutions auxquelles elle est exposée liées aux activités agricoles, urbaines et industrielles et les aménagements réduisant les infiltrations nécessaires à sa recharge, la fragilité de la ressource est évidente.

Pour la suite du projet, il s’agira d’affiner la compréhension de la répartition des eaux de pluie entre la nappe et la Deûle. Quels arbitrages faudra-t-il faire pour répondre tant aux besoins de la navigation qu’à ceux des milieux naturels, de la consommation domestique, de l’agriculture ou de l’industrie ? Qui déterminera les priorités ?

EDA est partenaire de ce vaste projet et a participé à l’une des balades proposées, celle d’Houplin-Ancoisne où la « voie verte des captages » permet de longer les différents points de captage en bordure d’espaces agricoles, du Canal de Seclin et de la Naviette (petit canal alimenté par les eaux de ruissellement de la forêt de Phalempin qui se jette dans la Deûle sans bénéficier d’espaces d’infiltration vers la nappe). Les eaux issues des forages d’Emmerin et Houplin et des divers captages sont dirigées vers l’usine de traitement de l’Arbrisseau à Loos avant distribution vers les réseaux d’eau potable de la métropole.

Sur ce secteur, le comblement d’un fossé que nous avons pu observer pour permettre le passage d’engins agricoles pose question : ce comblement est-il voulu afin de favoriser l’infiltration des eaux qui désormais ne peuvent plus s’évacuer ? Si c’est le cas, alors tant mieux pour la nappe, mais rien n’est moins sûr !

Un peu plus loin, les espaces boisés qui bordent la naviette, seuls témoins des anciens « marais maudits » tristement célèbres en ces lieux, pourraient eux aussi retrouver également ce rôle d’infiltration si une partie des eaux de la Naviette y étaient détournée ou une partie des eaux du Canal de Seclin.

Cette ancienne voie d’eau industrielle déclassée sert aujourd’hui de lieu de promenade et est alimentée par une source locale, elle aussi détournée de sa fonction première. Entre l’eau de Phalempin qui file vers la Deûle via la Naviette et l’eau de source qui alimente le Canal de Seclin, nous ne nous étonnons pas de la disparition des marais en ce secteur ou du faible niveau de la nappe !

Pour en savoir + : https://www.facebook.com/entrelianes/

Les associations Les Tinctoriales et ANTHEMIS

C’est en avril dernier, lors des 48h de l’agriculture urbaine que nous avons découvert l’association Les Tinctoriales qui avait animé un atelier au sein du jardin de cocagne de Villeneuve d’Ascq.

Nous voulions en savoir plus !

L’association est née en 2021 de l’envie d’un collectif d’autodidactes de promouvoir la couleur végétale à partir d’une ressource tinctoriale locale à portée de main, d’explorer de nouvelles manières de valoriser ce potentiel offert et de répondre à un mouvement qui s’amplifie, celui de s’intéresser aux pigments naturels.

Partager, créer, transmettre, se réapproprier les connaissances et les pratiques oubliées pour une montée en puissance quasi exclusive de colorants chimiques naturels, tel est le souhait des adhérents qui ont rejoint l’association. Un juste retour dans un contexte de souci d’un autre regard vers des friches considérées comme verrues témoins du déclin des industries textiles et pourtant si riches de potentialités à redécouvrir de par la variété d’espèces végétales à reconnaître et à valoriser.

L’objectif est de non seulement retrouver les informations et savoir-faire, mais aussi les voies pour se réinventer, démultiplier et concrétiser la fabrication de teintures, d’encres, de pigments dédiés à de multiples usages via l’installation locale d’ateliers divers d’artisanat, d’artistes, un véritable bouillonnement créatif.

Cueillir, collecter les ressources locales issues de déchets alimentaires tels pelures d’oignons, peaux d’avocats… ne suffit pas. Même si cela leur redonne une valeur ajoutée souvent insoupçonnée, produire en abondance une large variété de plantes tinctoriales est indispensable pour donner de l’envergure aux réseaux qui naissent et ne demandent qu’à s’étendre.

Quelques parcelles de jardins tinctoriaux s’intègrent dans d’autres jardins comme celui du jardin de cocagne de Villeneuve d’Ascq, du Trichon à Roubaix, des Bois Blancs ou de Lille Sud.

Cela donne lieu à des ateliers de sensibilisation grand public mais surtout une production qui constitue la base de la montée en puissance de petites entreprises qui se spécialisent déjà dans la fabrication de teintures, d’encres ou de pigments.

Un juste retour au sein d’une région encore riche de son imposant passé industriel. Outre les innovations qui font la renommée du CETI à Tourcoing, les multiples initiatives locales qui se concrétisent au sein de la métropole de Lille sont les bases d’un nouvel élan qui ne demande qu’à s’amplifier : les nanotechnologies sont une voie, mais retrouver les savoirs et les pratiques est aussi une manière de repositionner une activité textile au sein d’une région qui en a été le fleuron des années durant.

… et d’ailleurs

Outre les liens locaux déjà tissés par les Tinctoriales, Géraldine Goyat présente à notre échange prépare avec Radostina de futurs événements avec l’association ANTHEMIS qu’elle vient à son tour de créer répondant à une volonté de tisser des complémentarités nées d’envies partagées de développer plus largement les connaissances autour des plantes tinctoriales.

Il s’agit de passer à un échelon supérieur par une production agricole beaucoup plus importante pour permettre la concrétisation de circuits courts alimentant les filières économiques régionales dédiées à la valorisation de ces récoltes et bien sûr la création d’emplois.

Outre le respect de l’environnement lors de la production à venir de plantes tinctoriales c’est le retour à une biodiversité plus riche qui constitue un des objectifs d’ANTHEMIS : la floraison des plantes ne pourra qu’attirer les insectes et bien-sûr sera propice aux abeilles. Il s’agit de valoriser une agriculture en transition car les surfaces productives seront les alternatives aux « jachères » nécessaires aux agriculteurs d’où la proximité de l’association avec le Germoir situé à Ambricourt dans le Pas de Calais, un lieu atypique au cœur de la campagne qui concrétise la transition écologique, sociale et alimentaire, en lien avec les êtres humains et avec la nature.

Les objectifs de Géraldine rejoignent ceux évoqués ci-dessus par Radostina à savoir : éveil de la curiosité, partage, transmission, prise de conscience de l’importance de chaque plante dans un espace donné.

Leurs premières expériences montrent que défricher ensemble des lieux abandonnés, enlever les pierres et cailloux pour retrouver la terre crée des rapports précieux et inhabituels entre participants : c’est aussi un objectif à ne pas négliger !

Géraldine

contact@les-tinctoriales.fr Prochain atelier : fabrication d’encres à l’Hospice Comtesse lors des journées du patrimoine

anthemis.asso.hdf@gmail.com – contact 06.01.76.66.68 – prochain rendez-vous en octobre au Germoir d’Ambricourt pour une présentation de cette filière productive émergente en Hauts-de-France.

Sauvons les jardins familiaux à Tourcoing

L’Association de défense de la nature et du vivant à Tourcoing est née en 2022 suite à un long cheminement et de nombreuses démarches depuis des années pour tenter de préserver au moins un espace de nature en lieu et place des jardins familiaux à Tourcoing, rue des martyrs voués à disparaître.

Ces terrains appartiennent à la Fédération Nationale des jardins familiaux.

Pendant près de 50 ans, les jardiniers, notamment les riverains, y ont tissé des liens conviviaux et ont nourri leur famille grâce à une production quasi suffisante de légumes toute l’année.

En 2016, la Métropole Européenne de Lille valide la décision du conseil municipal de Tourcoing de rendre constructible le terrain des jardins familiaux. L’objectif est de favoriser l’installation d’une zone commerciale qui serait implantée à proximité directe de la Promenade des Flandres, grande zone commerciale installée déjà sur des terres anciennement agricoles.
Un promoteur immobilier dépose un permis de construire en 2018 qui est assez rapidement accepté. Les négociations liées à la vente se compliquant, les jardiniers peuvent continuer à cultiver mais, en septembre 2021, l’accès aux jardins est brutalement interdit. Le promoteur s’empresse de réaliser quelques travaux de terrassement avant la fin de validité du permis de construire.

Les riverains se mobilisent car les terrains appartiennent toujours à la Fédération Nationale. Celle-ci envisageait en contre-partie un transfert des jardins familiaux sur les terres de la ferme Droulez située dans un autre quartier de Tourcoing mais qui ne sont toujours pas disponibles.

Les jardins maintenant

Début 2022 : création de l’association pour avoir accès aux dossiers et éventuellement ester en justice car l’examen du permis de construire révèle un grave manquement de la part du promoteur : une zone humide présente dans le terrain devenu constructible n’a pas été compensée ce qui entraîne de fait sa caducité prononcée au printemps 2023 par la mairie de Tourcoing lors d’un conseil municipal… Le promoteur fait appel … la veille citoyenne exercée par les riverains se renforce… à suivre …

Pétition :

www.change.org/p/sauvons-les-jardins-familiaux-à-tourcoing

La fabrique de l’emploi à Loos

L’équipe de jardiniers regroupe en tout 15 personnes réparties sur toutes les activités du maraîchage de la fabrique de l’emploi.. Thomas en CDI depuis 5 ans a travaillé au jardin de l’espoir supprimé maintenant et a pour mission avec Jean-François et Mohamed de donner vie à ce nouvel espace de 4000 m2 à l’abandon depuis plusieurs années qui vient de leur être attribué par la ville de Loos dans cet autre secteur du quartier des Oliveaux, proche du parc naturel et d’un nouveau lotissement. Il a fallu enlever beaucoup de gravats avant de pouvoir investir les lieux pour commencer à les préparer à devenir des zones de productions maraîchères. « Repartir de zéro comme nous l’avions fait au jardin de l’espoir… notre projet c’est d’alimenter le quartier avec des prix bas pour les gens qui n’ont pas moyens du bio. »

Serres, outils, bacs de récupération d’eau de pluie ont été apportés sur ce nouveau lieu : il est même question d’apporter une partie de la terre redevenue peu à peu fertile grâce à la démarche de permaculture pour améliorer l’état des sols par autorégulation des écosystèmes qui se développent peu à peu en jouant sur les complémentarités naturelles propices au retour de la biodiversité.

« De la graine à la récolte » consiste à semer à partir de graines de variétés majoritairement locales puis préparer les plants sous serre avant de les mettre en terre : ce sont plus de 700 plants de tomates qui seront concernés très prochainement. Oignons, fraises sont déjà en terre quant à eux. Des ruches ont été disposées dans un espace où les premières graminées en fleurs leur permettent de butiner et où il est prévu de semer d’autres variétés mellifères. Quelques arbres fruitiers ont été plantés sur la partie centrale, là où se trouvent les anciennes carrières d’extraction de pierres (catiches) : un espace fragile où des effondrements peuvent survenir.

Sous peu seront installés les étals où une partie des récoltes seront vendues aux riverains sans doute une fois par semaine. L’essentiel est vendu sur le marché local : Thomas rêve d’un vélo triporteur pour assurer les livraisons aux restaurateurs proches de plus en plus séduits par la qualité des légumes produits. « Le bouche à oreilles fonctionne bien ». Étals, futur cabanon d’accueil, petit mobilier de jardin pour espaces de convivialité, tout sera réalisé à partir de bois et matériaux de récupération par les employés des autres structures de la fabrique de l’emploi, notamment l’important atelier menuiserie. Viendront sans doute ensuite l’installation de gouttières le long des serres pour récupérer le maximum d’eau de pluie. Pour le moment l’essentiel de l’apport en eau se fait à partir du réseau d’eau de la ville à partir d’une borne de prélèvement située en bordure du jardin.

La fabrique de l’emploi permet aux futurs jardiniers de suivre des formations avant d’intégrer un site : pour en bénéficier il faut qu’ils soient en recherche d’emploi depuis au moins un an, qu’ils habitent Loos ou les environs immédiats. De même les ventes restent locales et à prix solidaires pour permettre aux personnes en difficulté de se nourrir avec des produits de qualité. Pour assurer salaires et prix modiques, la fabrique de l’emploi propose des prestations à coûts aidés à d’autres structures pour développer des compléments d’activités : par exemple collecter des déchets de cuisine pour fabriquer du compost via la structure Les Alchimistes.

Lorsque le jardin sera opérationnel, des ateliers de sensibilisation, d’échanges de pratiques seront organisés tel le paillage pour économiser l’eau.

« Déconstruire les impacts des publicités liés à l’alimentation proposée en grandes surfaces pour retrouver le plaisir du goût » tel est le défi que Thomas se propose de relever au sein de ce nouvel espace.

Rendez-vous dans un an car nul doute que le jardin aura beaucoup évolué !

La fabrique de l’emploi 5 chemin de Flesquières à Loos

(facebook.com/LaFabriquedelemploi)

Portrait du Jardin de Cocagne de la Haute Borne à Villeneuve d’Ascq

Le Réseau Cocagne est une association à but non lucratif, qui anime depuis plus de trente ans les activités de plus de 100 jardins en France dont quelques-uns en Outremer. D’abord lieux à vocation d’insertion sociale et professionnelle certifiées « Agriculture Biologique », ils sont dédiés à l’accueil des personnes les plus vulnérables, sans discrimination, dans une logique protectrice leur permettant de retrouver un emploi, de produire des légumes de qualité sous forme de paniers à destination en priorité des personnes précaires, gage précieux de l’amélioration de la santé des bénéficiaires. Trois objectifs primordiaux sous-tendent les différentes missions : le droit au travail, le respect du vivant et notamment le sol nourricier et le fait de se nourrir sainement en relocalisant la production, dans un souci de justice sociale.

C’est l’ALEFPA – Association Laïque pour l’Éducation, la Formation, la Prévention et l’Autonomie créée en 1959 et reconnue d’utilité publique depuis 1973 qui soutient financièrement les activités du réseau avec des partenaires publics, associatifs et privés au niveau local et national.

Le jardin de Villeneuve d’Ascq a été créé il y a 12 ans et s’étend sur 4 hectares,  modeste surface au regard des immenses parcelles récemment artificialisées dans ce secteur autrefois agricole et devenu Parc d’activités de la Haute Borne où ont été construits de très nombreux bâtiments dédiés aux activités tertiaires et un large secteur de logements neufs.

Outre les espaces de pleine terre, onze serres facilitent la production maraîchère en toutes saisons. Un immense hangar accueille une chambre froide propice à la conservation momentanée des récoltes avant distribution, un espace cuisine sommaire pour les repas du personnel le midi et la transformation des surplus de légumes en soupe lorsque les récoltes sont abondantes, un large établi propice à la préparation des quelques 600 paniers hebdomadaires de légumes bio distribués en divers lieux répartis sur la métropole lilloise et enfin un petit espace dédié à la vente directe deux jours par semaine ouvert à tous. Des animations sous forme d’ateliers cuisine et de visites pédagogiques sont proposées aux jardiniers, aux adhérents et aux usagers, dans un souci de partage d’informations et de sensibilisation au plaisir du « bien manger ».

Ce sont environ 20 jardiniers hommes et femmes qui sont présents en formation en permanence sur le lieu : les contrats ont une durée de trois mois puis donnent lieu à une évaluation pour une possible reconduction et un nouveau suivi réalisés par trois encadrants auxquels s’ajoutent 5 personnes pour assurer les activités administratives.

Moyennant une adhésion annuelle de 24€ (adhésion hors tarification solidaire), les commandes de paniers se font via internet : le système est très souple : pas de contrainte de régularité d’achat mais un minimum de quatre paniers par achat avec possibilité de modifier le lieu de retrait de la commande si besoin, en prévenant bien sûr. Tous les paniers sont identiques car préparés en fonction de la production de chaque saison. Trois catégories de paniers sont offertes : petit panier 10€ – panier standard 14€ – panier familial 18€ pour uniquement des légumes produits majoritairement sur place – pour varier les offres quelques légumes venus d’autres lieux dans un rayon proche sont proposés tout comme les fruits (les fruits restent bio et s’insèrent dans la démarche équitable mais peuvent parfois provenir d’autres pays) qui sont parfois souhaités par les consommateurs.

Gontran Moreau avec lequel nous avons échangé s’occupe plus particulièrement du volet paniers solidaires qui représente un tiers de l’activité locale. L’objectif national 2023 est de fournir 100 000 paniers solidaires destinés aux personnes en situation de précarité alimentaire dont le coefficient familial est inférieur à 800€ par mois. Ce sont les CCAS, les centres sociaux et aussi l’université de Lille qui établissent les listes des bénéficiaires après signature de conventions avec le jardin. La répartition des frais est la suivante pour un panier de 10€ par exemple : 2€ à payer par le bénéficiaire du panier, 4€ versés par le réseau national Jardins de Cocagne et 4€ par la structure porteuse.

Le Jardin n’a pas pu développer le dispositif paniers solidaires pendant la pandémie, mais après, une nette augmentation de la fréquentation notamment celle des étudiants a été remarquée. Il n’est cependant pas possible de fournir beaucoup plus de paniers qu’actuellement, ceci pour garder la qualité de la production.

Et.. une fois par mois, de 12h30 à 13h30 environ, dans un souci de partage et de convivialité, une très sympathique initiative à laquelle nous ne manquerons pas de participer, est proposée : un repas pris en commun en présence des personnes présentes au jardin, leurs encadrants et le personnel administratif et, selon les places disponibles, adhérents, bénéficiaires de paniers et tout public… ! A bientôt .. !!

facebook.com/jardindecocagne

Retour sur les 48 heures de l’agriculture urbaine à Lille – Métropole

Retour sur cette dernière éditon !

Nous assistons à un regain d’intérêt pour le développement d’une agriculture de proximité même en ville.

C’est à l’initiative de La SAUGE – Société d’Agriculture Urbaine Généreuse et Engagée – que la première édition des 48h de l’agriculture urbaine s’est déroulée les 19 et 20 mars 2016 à Paris. Depuis 6 ans, l’événement ne cessant de prendre de l’ampleur, son organisation est actuellement gérée par l’AFAUP – Association Française pour l’Agriculture urbaine – dont l’un des objectifs est de fédérer le maximum d’initiatives partout en France en animant un réseau national. 

L’édition 2023 des 48h des 28-29-30 avril 2023 a connu un large succès dans plus de trente villes aux mêmes dates partout en France. Programmer un événement annuel qui rassemble de plus en plus de visiteurs est un moyen de rendre visible la réalité des nombreuses initiatives soutenues par les villes et métropoles tout au long de l’année dans un contexte de développement de circuits courts et de reconquête d’une biodiversité mise à mal par des artificialisations des sols qui l’ont trop longtemps malmenée voire détruite des années durant.

Plusieurs mois en amont de l’événement, l’AFAUP s’attache à amplifier le réseau de participants en animant des rencontres de terrain, puis en organisant régulièrement des réunions par Visio qui créent des liens entre tous les acteurs de terrain dans un esprit de convivialité, de partage et de complémentarité.

Le volet communication de cet événement est très important, il est facilité grâce à un site internet national interactif valorisant les organisateurs locaux et invitant les potentiels participants à s’inscrire. C’est à ce niveau que l’association EDA s’est engagée pour la première fois avec l’aide précieuse de Patricia Gombert, notre partenaire habituelle qui a permis de valoriser les porteurs de projets du territoire de la métropole lilloise (hors Lille, Lomme et Hellemmes) avec lesquels nous sommes en lien depuis plusieurs années

L’agriculture urbaine est depuis plusieurs années un levier de transformation de la ville en faveur de la reconquête des espaces naturels et de la biodiversité mais surtout en faveur de la fourniture d’une alimentation de qualité au service de tous les habitants. La ville de Lille s’est en effet inscrite dans une démarche de quartier à santé positive avec la volonté d’améliorer leur bien-être.

Dans le cadre des 48h, les rencontres ont été réparties sur trois jours dans de nombreux quartiers de la ville. Le temps fort a été l’inauguration d’une ferme urbaine de 4500m2, première étape de la métamorphose du quartier Concorde auFaubourg de Béthune avec la mise à disposition d’une vaste serre de plus de 800 m2 et de parcelles dédiées à de futurs jardins familiaux et partagés, l’objectif étant de démultiplier l’offre de légumes et petits fruits bio locaux au sein des quartiers environnants.

C’est un site pilote confié pour 3 ans à Lille Sud Insertion avec à la fois une participation des habitants et associations du quartier qui peuvent bénéficier d’animations pédagogiques lors d’ateliers autour de l’alimentation ou du jardinage et un volet production à destination de professionnels avec vente d’une partie des  légumes récoltés en circuit court, destiné aussi à favoriser la création d’emplois en insertion propices ensuite à l’accès à des futures activités de maraîchage pour les participants.

… et en métropole européenne de Lille

A Villeneuve d’Ascq, le Jardin de Cocagne de la Haute Borne a participé le vendredi 28 avril aux 48h de l’agriculture urbaine.

« Plusieurs animations ont été proposées. Visites des jardins pédagogiques et des cultures, ateliers cuisines et repas en commun le midi en compagnie des salariés permanents. Une activité encadrée par l’association Les Tinctoriales, autour de la restauration du mandala végétal s’est aussi ajoutée au planning. Trois personnes ont participé à l’atelier cuisine et aux visites et cinq personnes extérieures ont partagé le repas commun avec les salariés (nous étions dix). Au menu, soupe avec les fanes de radis et de chou-fleur, salade composée et ragoût de chou-fleur/ fenouil accompagné de cabillaud. « Nous étions conscients que proposer ces activités sur des horaires de journées limiterait l’affluence. Les participants sont repartis contents de leur matinée et c’est le plus important » nous a confié Gontran Moreau, responsable du jardin de Cocagne.

Les Tinctoriales

« Les 48 heures de l’Agriculture urbaine ont été l’occasion pour l’association Les Tinctoriales de mettre en lumière trois de ses cinq sites de plantation dédiés à la (re)découverte des plantes – sources de couleurs : L’îlot 26 à Bois-blancs (Lille), le jardin pédagogique du Jardin de Cocagne de la Haute Borne (Villeneuve d’Ascq) et la friche en gestion transitoire rue J.B. Clément à Lille Sud.

Cette jeune association, créée en 2021, a choisi d’en profiter pour organiser trois chantiers participatifs suivis de balades de reconnaissance de la flore tinctoriale : semis d’une prairie fleurie, de pastels et de carthames, plantation de cardères et restauration d’un mandala tinctorial. 

Une vingtaine d’adultes et quelques enfants, des voisins de ces jardins ou bien des curieux et curieuses de teinture végétale, ont pris part aux animations. Pour en savoir plus sur les activités organisées cet été, contact@les-tinctoriales.fr ou rendez-vous sur les réseaux sociaux (facebook.com/Les-Tinctoriales)

Quant aux ateliers de la fabrique de l’emploi, c’est samedi 29 avril de 10h à 16h30, que diverses activités de jardinage, de menuiserie ou de cuisine ont été proposées pour, par exemple, comprendre comment fonctionne un bac à compost à la maison, construire une jardinière, bénéficier de graines et plantes pour agrémenter le printemps mais aussi partager un délicieux snack préparé par Fab’Régal.

C’était une première participation à cet événement national pour les jardiniers du volet maraîchage de la fabrique de l’emploi dans un contexte d’appropriation d’un nouveau site. En effet, suite à la fermeture du potager de l’espoir au cœur du quartier des Oliveaux pour laisser place à la construction d’une cuisine centrale, le terrain situé 5 chemin de Fléquières (ancien stade de football) est encore peu connu des habitants du quartier.

Il s’agissait surtout de prise de contacts pour présenter les activités à venir, les objectifs poursuivis à savoir l’accès au sein de ce quartier et alentours à des aliments de qualité en circuit court et en l’occurrence ici légumes et petits fruits de saison. Divers plants ou graines au choix seront occasionnellement proposés : des invendus provenant des établissements Willems de Tourcoing où se trouve un atelier qui les « soignent »

Pour que ces jardins soient mieux connus, nous avons convenu d’en réaliser le portrait. Cette initiative née il y a quelques années « facilitateurs de liens » s’enrichit régulièrement avec des découvertes positives et surtout des contacts chaleureux. La participation aux 48h nous a permis de faire de nouvelles rencontres qui prouvent la variété de projets concrets et leur importance pour le bien-vivre au sein d’un territoire local riche de la diversité de ses habitants et de celle des porteurs de projets.

Pour en savoir plus sur cet événement des 48 heures de l’agriculture urbaine : https://www.les48h.com/

Parole à Lilotopia

Lilotopia, association Lilotopia prend racine en plein cœur de l’ancienne usine de Fives Cail à Lille pour exploiter la ferme urbaine de Chaud Bouillon. Notre ferme de 350 m2 est un lieu pédagogique et inclusif démontrant une diversité de techniques de production possibles en ville mais aussi pour valoriser la matière organique.

Petit espace, certes, mais avec notre pépinière, notre poulailler, notre bassin d’aquaponie et bien d’autres curiosités, nous expérimentons, avec l’aide « de qui le souhaite », sur l’agriculture urbaine !  

Nous avons 5 branches d’activités :

— Visites libres ou guidées en groupe de la ferme

— Ateliers de fabrication de kits au fil des saisons.

En ce moment : cultives tes champis, et au retour des beaux jours, crées ta jardinière d’aromates, mais bien d’autres encore.

Notre série d’ateliers « Jardinier d’Un Jour » permet à un·e habitant·e de faire part d’une astuce ou d’une passion liée au végétal, au potager, à l’agriculture… Sur inscription, chacun·e est le·a bienvenu·e, main verte ou pas, pour venir participer à l’activité qui lui plaît !

— Accompagnement de projets : que ce soit pour des écoles, des entreprises, des associations, habitant.e.s d’une résidence… Nous proposons la co-conception, co-construction de potagers et formons à leur gestion en collectif tout en faisant appel à la récupération de matériaux. Prochainement, un projet intergénérationnel redémarre : collaboration entre les jeunes du café des enfants et l’espace senior de Fives.

— La production et la vente directe : en effet, nous distribuons les légumes, fruits, aromates et fleurs que nous cultivons mais aussi des plants ! Venez les récolter avec nous, ou réservez vos produits de saison pour vos ateliers à la cuisine commune de Chaud Bouillon !

— Notre vie associative est riche, venez la découvrir lors des permanences à la ferme les mercredis après-midis et samedis matins. Entre troc de graines, chantiers bénévoles et animations dans le quartier, que des moments de rencontres où des idées naissent.

Si vous voulez nous rejoindre, rendez-vous sur le site de Lilotopia.org pour + d’infos ! https://lilotopia.org/

Le lycée horticole de Lomme

En 2018, lors de la fête de l’environnement organisée par la MRES, nous avions invité Fredrik Levêque, professeur au lycée horticole de Lomme, formateur en biologie, écologie, agronomie, parasitologie et apiculture, formé lui-même en agroécologie, permaculture et agroforesterie maraîchère. Il nous a présenté une initiative quasi unique en Hauts de France : le verger maraîcher bio de Lompret, petite ville près de Lille. Outre l’enseignement, les formations, ce lycée (u centre de formation public agricole pour adultes du lycée de Lomme (CFPPA des Flandres (présent sur Lomme et Dunkerque) assure de nombreuses missions telles que l’insertion, l’animation du territoire, le maraîchage, le paysage ; l’expérimentation, l’innovation, (agroforesterie, biodiversité fonctionnelle,…). Il mène aussi dans le cadre de la coopération internationale des actions ponctuelles vers l’Europe mais aussi l’Afrique.

Le verger maraîcher de Lompret a permis de voir la faisabilité de ce système agricole au sein du territoire, de pouvoir reproduire ce concept sur d’autres sites mais aussi de ne pas refaire certaines erreurs. Le site de Lompret qui était une annexe de Lomme va devenir un espace test porté par la Métropole Européenne de Lille -MEL- où des futurs porteurs de projet pourront se tester sur une des parcelles. La parcelle où se situe le verger maraîcher sera suivie par le porteur et un accompagnement sera effectué. Le verger maraîcher a donné naissance à un « petit », courant février 2022 : un autre verger a été planté sur le site de Lomme, d’une surface d’environ 3000 m2 composé de variétés rustiques (pruniers, poiriers, pommiers, cerisiers) et de cassissiers, groseilles, rhubarbes et artichauts. Le maraîchage est diversifié et se fera en planche permanente. En inter culture, des couverts végétaux seront installés faisant suite à une expérimentation via un projet CASDAR – compte affecté à la mission « Développement agricole et rural ». Deux haies bordent le verger maraîcher pour apporter une biodiversité supplémentaire et favoriser un microclimat. Un autre verger maraîcher sera planté par la suite avec l’équipe pédagogique et les étudiants en BTS Production Horticole sur la thématique sol et changement climatique. A terme cela nous permettra d’avoir des supports pédagogiques pour sensibiliser et/ou développer des modules de formations. Un suivi de ces parcelles sera effectué, des visites auront lieu lors d’événements comme les journées portes ouvertes.

Fredrik Levêque a été missionné par le ministère de l’agriculture en tant que correspondant RMT Agroforesterie (https:// rmt-agroforesteries.fr/) pour faire le lien entre des chercheurs, techniciens et l’enseignement agricole. Ceci permet d’obtenir des outils pour renforcer des séquences pédagogiques ou de déployer des modules de formations pouvant être mis en place dans les établissements publics agricoles.

Concernant la permaculture, une option appelée Module d’Initiative Locale de 67h en BTS Production Horticole est mis en place depuis plusieurs années où les étudiants apprennent la méthodologie de design sur un cas concret via la demande d’un agriculteur. Ils sont directement mis en situation et cela leur permet d’avoir une boite à outils s’ils veulent par la suite s’inspirer de ces techniques permacoles au sein de leurs futures exploitations. Des modules de formations courtes sont aussi développées via des opérateurs de compétences (OPCO) à destination des porteurs de projets ou d’agriculteurs. Toutes ces ouvertures et bien d’autres, vont permettre au CFPPA-UFA des Flandres de s’orienter vers la proposition de formations adaptées aux évolutions climatiques actuelles, sur les sujets de rafraîchissement des sites urbains (gestion de l’eau, végétalisation, etc) mais aussi sur l’’agriculture urbaine.

Lille : découverte du concept BOKASHI ou compostage en ville

Sara et Dylan sont les ambassadeurs à Lille d’une initiative originale qui connaît déjà un certain succès à Toulouse et Bordeaux notamment. Ils se déplacent en vélo-cargo pour déposer chez les adhérents de l’association Récup’ des bio-seaux destinés à être remplis avec les déchets de cuisine à mélanger à des micro-organismes également fournis qui fermenteront en anaérobie c’est à dire sans air d’où l’importance du couvercle. A l’ouverture, seule l’odeur des derniers déchets entreposés est perceptible car le Bokashi, pratique en appartement,  n’émet aucune odeur.

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Wambrechies : une rencontre pour mieux connaître les objectifs locaux de Terre de Liens

Terre de Liens exerce une veille foncière attentive consistant à repérer des terres mobilisables pour des projets agro-écologiques, les faire acquérir par les outils financiers du mouvement (foncière et fondation) pour les soustraire du marché spéculatif et les mettre à disposition d’une nouvelle génération de paysans dans le cadre de baux ruraux environnementaux. Ces terres de plus en plus rares en métropole lilloise sont précieuses pour les maraîchers. Un hectare est une surface suffisante pour qu’un maraîcher puisse vivre de ses productions en approvisionnant les marchés locaux.

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Une initiative de permaculture humaine à Roubaix

Roubaix, ville où l’industrie textile florissante jusqu’au milieu du siècle dernier a laissé place à de vastes espaces à l’abandon après les fermetures successives des usines autour desquelles les quartiers ouvriers s’étaient formés. Dans le quartier du Cul de Four, quartier où le chômage est de l’ordre de 60%, une friche située à proximité de l’école Mère Térésa et du Collège Sainte-Marie est en passe de se transformer grâce à un projet de permaculture humaine. De quoi s’agit-il ?

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Au cœur du jardin du CENTRE SOCIAL LA BUSETTE à LILLE

Caché derrière le centre social La Busette se trouve un jardin partagé en plein cœur de Lille. C’est un jardin collectif respectant l’Homme, les sols et les animaux qui l’occupent. Ce coin de biodiversité à Lille est signe de partage, d’entraide, de convivialité pour les bénévoles. Un petit coin de paradis, tout simplement.

L’initiative est née en 2015, par un collectif de personnes souhaitant amener de la vie et de la chaleur à un terrain laissé à l’abandon. Leurs pratiques de cultures s’inspirent des principes de la permaculture. La permaculture est une véritable éthique prenant en compte la nature, l’être humain et le principe de partage équitable. Pour permettre de limiter tout perte d’énergie ou de gaspillage, chaque chose à sa place, il est vraiment question d’optimisation.

Le but du jardin du Centre Social de La Busette était de rendre le terrain de la ville de Lille convivial en créant du lien avec les personnes habitants dans le centre de Lille, toutes générations confondues. L’aspect du partage des ressources apportées par les récoltes du jardin mais également par les bénévoles grâce à leurs savoirs correspondait à l’objectif principal.

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Le jardin-ressource des Saprophytes

C’est un jardin ouvert et collectif, un jardin respectueux du sol, des plantes, des hommes et des animaux où il fait bon partager du temps dans une ambiance conviviale.

Né en 2015 il s’inspire des pratiques de la permaculture au sein d’un espace appartenant à la ville de Lille. Son objectif premier est d’être un jardin ressource où l’essentiel est de créer du lien dans un quartier populaire  en transmettant des savoirs dans un souci de réciprocité  et de partage. Il est unique sur la commune de Fives près de Lille.

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Nouvelle découverte : le jardin « desnattesvertes »

C’est en 2016 que Nathalie Ficheux a créé l’association desnattesvertes saisissant l’opportunité d’occuper un jardin à l’abandon au cœur d’un lieu atypique 4, rue Jules Ferry à Loos, le site d’anciens ateliers d’activités de métallurgie d’où le nom Metallu occupé par des artistes, un atelier de menuiserie attenant au corps de bâti transformé en appartements ouverts à la location.

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