C’est le portrait réalisé en 2023 qui a donné envie aux membres du Bizardin situé à Fives de participer à l’édition 2024 et de s’y inscrire via le vaste programme de la Ville de Lille. Les membres de l’association EDA ont participé à la visite guidée des mares, inattendues au sein de ce jardin, intéressantes de par la biodiversité qu’elles génèrent. Le pique-nique très convivial au sein du jardin sous un soleil rare cette année a permis de sympathiques échanges avec les divers visiteurs !

Anaïs MATHIEU étudiante, stagiaire au sein de l’association EDA

Anaïs a été accueillie du 15 mai au 15 juin 2024 pour un stage destiné à s’initier à l’importance de l’engagement citoyen et le rôle des associations au sein de commissions consultatives telles celles concernant l’importance de la ressource en eau potable ou la gestion des déchets ménagers.

Outre son immersion au cœur de l’événement 48h de l’agriculture en ville, Anaïs a visité Triselec à Halluin et recueilli des informations concernant le volet insertion très important au sein de cette entreprise. Elle a parcouru à vélo les champs captant du Sud de Lille lors d’une visite organisée par Hélène Allée de l’association Entrelianes. Elle a aussi participé à Bousbecque à la réunion GEMAPI – Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations – instance dont fait partie EDA en tant que représentante du SAGE Marque-Deûle – Schéma d’Aména- gement et de Gestion des Eaux – autre volet de la gestion des masses d’eau au sein des territoires. Un mois à la découverte de quelques-uns de nos engagements depuis plus de trente ans.

L’intérêt très positif manifesté par Anaïs lors de cette courte immersion concrétise l’importance de rencontres dédiées au passage de relais !

Parole à Anaïs MATHIEU étudiante BUT – Université de Reims présente à Lille pendant les 48h.

« Dans le cadre de mon stage dans l’association Environnement et Développement Alternatif, j’ai eu la chance de visiter, le 24 mai dernier, la Fabrique de l’emploi de Loos et la ferme urbaine de Concorde à Lille à l’occasion des 48 heures de l’agriculture urbaine.

La Fabrique de l’emploi est une entreprise à but d’insertion et une association avec trois sites : à Loos, Haubourdin et Tourcoing. Cette structure a été créée en 2017 à la suite de la mise en place du dispositif « Zéro chômeur longue durée ». Elle poursuit l’objectif de favoriser l’insertion professionnelle de personnes très éloignées du monde du travail en leur proposant des CDI sans exiger de qualification particulière. Le fait de leur proposer des CDI et non des CDDI (Contrat à Durée Déterminée d’Insertion), comme dans la plupart des entreprises d’insertion, est un avantage pour les individus ayant du mal à travailler dans des emplois plus conventionnels.

Les salariés de la Fabrique de l’emploi peuvent travailler sur différents pôles. Sur le site de Loos que j’ai visité, on y trouve des activités variées. Il y a une boutique/friperie, où des vêtements de seconde main et différents biens sont mis en vente, dont des articles confectionnés par les petites fées. Les petites fées sont les couturières de la Fabrique de l’emploi qui travaillent à l’arrière-boutique. Elles créent des articles sur mesure, peuvent également réparer des vêtements abîmés ou confectionner leurs propres modèles. Juste à côté de l’atelier couture se trouvent les bureaux ; au fond, il y a un atelier de menuiserie. Une ressourcerie est également mise en place et permet de fournir en partie en tissu et en bois la menuiserie et l’atelier des petites fées.

La Fabrique de l’emploi fait également de l’agriculture urbaine avec du maraîchage et une pépinière dans le quartier des Oliveaux, suivant le dispositif « Quartiers fertiles » qui soutient le développement de l’agriculture urbaine dans les quartiers prioritaires présents sur le territoire de la MEL. La Fabrique de l’emploi a également mis en place une épicerie solidaire avec l’entreprise à but d’insertion « La Pioche » dans les locaux de l’église Sainte Trinité. De nombreux événements, notamment de médiation, sont également organisés.

La ferme de Concorde a été créée en 2022 en s’inscrivant dans le renouvellement urbain du quartier Concorde. La ferme urbaine de Concorde est également un chantier à but d’insertion qui embauche des salariés en CDDI pour quelques mois, leur permettant de se confronter au monde du travail avec comme objectif d’obtenir par la suite un CDI dans une autre structure. La ferme urbaine dispose d’une grande serre et propose des fruits et légumes variés en fonction des saisons. Une fois par semaine, le mercredi après-midi, a lieu la vente directe de fruits et légumes et de paniers. Des jardins familiaux ont également été créés en même temps que la serre. Les objectifs de la ferme de Concorde sont de produire des fruits et légumes et de les vendre aux habitants du quartier, de créer des emplois, d’encourager une alimentation plus saine, et de relier davantage les citoyens à la terre.

Ces dispositifs sont inclusifs et permettent de réduire le chômage tout en favorisant le lien social entre les salariés et également les habitants des quartiers. En outre d’être solidaires, ils s’inscrivent également dans une dynamique écologique en favorisant les circuits courts et la réutilisation/ récupération. Ainsi, la Fabrique de l’emploi et la ferme de Concorde sont de par– faits exemples de structures s’inscrivant dans le développement durable et sont, à mon sens, à encourager et à généraliser. La visite de ces lieux fut pour moi une expérience très enrichissante et intéressante, montrant qu’un monde alternatif est possible. »